David

“Le Seigneur est fidèle”.


Deutéronome 32:4

Mes grands-parents paternels possédaient une petite maison de vacance en Normandie, au bord de la mer, dans l’enceinte d’un centre de vacance que l’on appelait: « la maison évangélique ». Celle-ci leur avait été cédée par le pasteur pour un franc symbolique après-guerre.

Tous les étés, mes trois sœurs et moi y passions un mois de vacances. Nous avions l’honneur de pouvoir participer (gracieusement) à toutes les animations: école biblique, travaux manuels, chorales, sorties, projections de film, réunions d’évangélisation, cultes…

J’attendais ces vacances avec impatience, et j’en ai gardé une multitude d’excellents souvenirs. Je me souviens particulièrement d’un après-midi, je devais avoir huit ans, où, à l’issue d’une étude biblique, l’animateur (-trice) avait fait un appel à laisser entrer Jésus-Christ dans notre vie. J’avais fait le pas et étais rentré chez mes grands-parents tout fiers d’avoir accepté Jésus. Pour être honnête, je ne réalisais par la véritable portée de mon geste. Puis, ma grand-mère, qui depuis a rejoint le Seigneur m’a offert ma première Bible sur la page de garde de laquelle ma sœur Magali a inscrit le verset: « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Mat 7:1 ». Cette parole était inscrite dans mon cœur tout comme le psaume 23.

Une fois les vacances terminées, je recommençais le catéchisme avec beaucoup moins d’enthousiasme. Cependant, mon enfance et mon adolescence se sont déroulées dans une certaine paix. Je dirais même un certain bonheur. Je n’ai jamais eu à subir de vrais traumatismes.

Puis, en grandissant, je me suis détourné de cette foi d’enfant. J’ai rangé ma Bible sans la lire. J’ai cherché des « sensations spirituelles » dans divers pratiques comme la méditation transcendantale, le New-âge, le yoga et même le spiritisme. Je ne remettais pas en cause l’existence de Dieu, ni de Jésus, mais Ils étaient noyés dans mon esprit, dans un magma spirituel. Et j’étais prêt à croire en tout et n’importe quoi.

Après plusieurs années d’instabilité géographique, je retrouvais Sandrine, qui allait devenir mon épouse.

En avril 2008, marié, deux enfants, je traversais une période de recherche de sens à mon existence et nourrissais des craintes quant au futur de notre monde et certains passages de l’apocalypse me revenaient en mémoire. Je me questionnais sur ce qu’il faudrait que je fasse pour ne pas être de ceux qui porteront « la marque de la bête » et comment échapper à la domination du mal.

C’est alors qu’un collègue de travail, qui m’avait “surpris” en train de parcourir un site internet chrétien à caractère eschatologique, me demanda si j’étais moi-même chrétien. Cette question m’interpella tellement que je me mis à chercher des réponses dans la parole de Dieu. J’ai réalisé très vite que mon salut était en Jésus-Christ et qu’il n’y avait pas d’autre alternative. Je désirais être un vrai chrétien, alors que je pensais, jusqu’ici, que cela me serait impossible. J’avais trouvé un trésor dans un champ …

J’ai commencé à prier, à confesser mes péchés. Au début, je me sentais honteux de me mettre à genoux et de dire le « Notre Père… » Mais j’ai persévéré. J’essayais de mettre le peu de foi que j’avais dans cette prière qui avait perdu sa profondeur à mes yeux. J’ai ouvert ma vieille Bible qui sentait le renfermé mais qui, comme un signe du Seigneur, m’avait suivi dans tous mes déménagements. Puis j’ai constaté l’œuvre de sanctification que le Saint-Esprit de Dieu opérait dans mon cœur. Quelque chose avait changé en moi et mon épouse l’avait remarqué.

Je me suis souvenu que la boutique où j’achetais autrefois des accessoires pour mon aquarium avait laissé place à une église évangélique et connaissant un peu le milieu protestant évangélique, je proposais à Sandrine de participer à une réunion pendant que je garderais les enfants.
Elle accepta. Nous y retournons régulièrement depuis ce jour, car Sandrine a, elle aussi accepté de suivre le Seigneur Jésus-Christ, et nous avons reçu le baptême ensemble le 16 novembre 2008. Dans la maison du Seigneur, nous avons trouvé l’amour de nos frères et sœurs en Jésus-Christ et en Lui, la réconciliation avec Le Père, l’espérance de la vie éternelle et Son Saint-Esprit qui nous conduit dans toute la vérité.

Maintenant, je réalise combien le Seigneur est fidèle, car depuis le jour où je lui ai dit « viens », Il est venu et m’a gardé de bien des tourments. Je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit et j’ai toujours été en paix. Je lui rends grâce pour tous ses bienfaits. Je l’aime d’un amour chaque jour grandissant.

 

David F.