Poème : L’AIGLE


La langueur a attaché ses espoirs,
A laissé fuir la force pouvant lui seoir,
S’est étiolée la vigueur, la lumière a fui,
La plante se referme comme dans la nuit.

Replie galamment sa robe volantée,
Oubliant la lueur de ses suaves étés,
Attendant la rosée d’un autre matin,
Le noble crépuscule du soleil lointain,
Où s’ouvre un sentier resplendissant de lumière,
Dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour,
Et trace dans les cœurs des chemins de prière,
Au-delà des sombres vallées, vers d’autres séjours.

 

Là-bas on y trouve un lieu plein de sources,
Couvert par une pluie de bénédictions,
Les forces renaissent pour achever la course,
La marche pour atteindre la montagne de Sion.

Sur le creux des rochers, au sommet des collines,
Près du nid de l’aigle, où il fait couleur de bruine,
Subsiste une demeure sous l’abri du Très-Haut,
Y reposent des fils maintenant leurs flambeaux.

Ils ont joints le refuge de l’ombre de ses ailes,
Pareil à l’Aigle qui éveille sa couvée ;
Lui, veille sur eux, il préserve leur zèle,
Leur confie son armure, de sainteté,
Un revêtement de justice et de vérité,
Qui les transforment en de puissants vainqueurs,
Redonnant gloire à leur valeureux Seigneur.

 

Emma

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