La croissance rapide des églises évangélique en France : Les Médias en parlent.

Les lieux de culte évangéliques attirent de plus en plus de fidèles. 


 
Même s’ils restent minoritaires en France, les chrétiens évangéliques consolident leur croissance. Ils étaient 50 000 pratiquants en 1950, ils sont aujourd’hui près de 650 000, selon les statistiques du Conseil national des évangéliques de France. En plus d’un demi-siècle, leur nombre a donc été multiplié par dix. Dans les églises évangéliques, on met l’accent sur la conversion personnelle et la relation directe avec Dieu. Qui sont ces fidèles et comment expliquer ce dynamisme ? Un prgramme préparé par James Vasina, Yong Chim et Gaëlle Essoo. (FRANCE24)
 
http://www.france24.com/fr/20180319-france-croissance-eglises-evangeliques-religion-chretiens
 

 
LE PARISIEN
Article de 2012
 
Le Val-d’Oise n’échappe pas à la mode évangélique. Chaque semaine, 5000 fidèles poussent les portes des 47 églises évangéliques du département, relevant du Cnef (Conseil national des évangéliques de France). « Il faut ajouter à cela une trentaine d’églises non affiliées dites communautaires, c’est-à-dire fréquentées par des groupes afro-antillais. D’autres se réunissent dans les maisons. Ces derniers le font au sein d’une trentaine de groupes, soit environ 1500 personnes », précise Françoise Caron, présidente de l’Association des familles protestantes de Cergy.
Si aucun accident comme celui de dimanche à Stains (Seine-Saint-Denis), où deux personnes sont mortes après l’effondrement d’une partie du plancher du lieu de culte, n’est à déplorer dans le département, l’inquiétude est réelle. « Nous sommes tous confrontés à ce risque, souffle Françoise Caron. Nos locaux, bien qu’ils respectent les règles de sécurité, sont trop petits. Il est déjà arrivé que l’église (NDLR : à Osny où officie son mari, le pasteur Christian Caron) soit pleine à craquer. Que fait-on dans ces cas-là? C’est délicat de refuser des gens venus prier. Alors, imaginez dans les églises improvisées… » Chaque semaine, quelque 400 personnes assistent à l’office du pasteur Caron. « Ce chiffre a doublé en dix ans », assure son épouse.

A Sarcelles, autre terre de prédilection des évangéliques, le député-maire (PS), François Pupponi, assure qu’il est « vigilant ». « Il y a une véritable crainte après ce qu’il s’est passé à Stains. Nous avons eu deux ou trois installations sauvages d’églises, la dernière remontant à trois ans, mais nous avons fait ce qu’il fallait », souligne l’élu, citant l’association Appel en exemple. Chaque semaine, environ 800 fidèles se rendent dans ses locaux situés rue Marius-Delpech. Le pasteur, Jean-Claude Butinon, souhaite construire son propre centre dans le secteur de la Pointe-Trois-Quart dont la capacité d’accueil sera de 1200 fidèles. Le permis de construire a été délivré fin 2009, mais, depuis, le projet, dont le coût s’élève entre 4 M€ et 5 M€, n’a pas été réalisé. « Il est toujours d’actualité, mais financièrement, ce n’est pas évident. Nous avons dû louer six locaux dans les villes voisines de Sarcelles afin de répondre à une demande toujours plus importante, indique le pasteur Butinon. Cela représente tout de même 150000 € par an, et on envisage d’ouvrir un septième lieu de culte. » Pour acquérir des terrains et exercer leur foi sans danger, toutes ces églises revendiquent l’aide des collectivités. « Les élus locaux méconnaissent le milieu évangélique, insiste Françoise Caron. Mais, c’est notre liberté de culte qui est en jeu. »