Poème

L’Espérance, inspiration surnaturelle qui anime mes rêves d’enfant. Impulsion céleste qui étreint mon âme de sa lumière. Elle dessine endormie le merveilleux tableau de l’Avenir, reflet de la sagesse qu’elle renferme dans un souffle de vie. Elle respire l’herbe naissante des clairières, le poème symphonique du Rossignol, le parfum enivrant de l’étoile aux pétales jaunes florissant, élixir des plus précieux. Le parfum de la fleur Ylang Ylang est dans le sillage de mon sommeil, de cette suite d’images avec ses représentations qui traversent ma nuit d’inconscience, où la réalité devient illusoire devant l’invitation à un monde meilleur.

J’ai soulevé le voile d’une seconde vie comme on ouvre les portes des secrets de l’âme, me laissant envelopper de cette beauté cristalline jusque là encore inconnue mais qui se présente à moi comme une évidence. Je rêve d’une nouvelle existence rimant avec l’essence du bonheur, cet imaginaire soignant les maux de la matérialité. Une guérison apportée par la langue de cette nouvelle nature. L’espérance. L’espérance, ce souffle créateur qui parcourt la plume de l’écrivain. C’est aussi l’influence exercée par la main de l’artiste ou l’intuition lumineuse transcendant l’œuvre du peintre.

L’espérance comme la force tranquille qui accompagne ma foi en la berçant de sa paix. L’espérance c’est elle, qui soutient le malheureux lorsque le givre de la calamité tente de fissurer son cœur. Elle lui donne une renaissance car elle veille sur son vœu pour l’accomplir et ne pas laisser la mort s’en saisir. Elle lui donne la liberté de s’élever au-dessus des sommets pour s’évader par les mots d’espoir murmurés par ses lèvres lorsqu’il est courbé, accablé. Elle opère et enlève sa bouche de la poussière.

L’espérance, elle est le fruit de la victoire des peuples opprimés, une délivrance accordée par le Divin, une grâce majestueuse se posant sur la terre comme un azuré bleu-céleste poserait ses ailes sur une rose ravivant ses couleurs de beauté. L’Espérance, c’est l’équipement et le revêtement du pèlerin qui donne du zèle à ses chaussures pour avancer dans les chemins les plus étriqués. L’espérance celle qui sauve des morsures du Serpent voulant distiller sa tristesse dans un venin de tourments, rongeant nos aspirations les plus nobles et nos désirs. L’Espérance celle enseignée par les arbres, car lorsqu’on les coupe, ils repoussent et produisent encore des rejetons.

Mes frères, mes sœurs, l’Espérance c’est la respiration des rêves éveillés d’un cœur d’enfant.

Mes frères, mes sœurs l’Espérance est le souffle qui nous permet d’entrer dans notre destinée comme l’air que le nouveau-né respire pour entrer dans la vie aussi le monde soupire la pensée de l’Eternité dans ses rêves d’Espérance.